Le toucher pianistique

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IV. INTERVIEWS RÉALISÉES AUPRÈS DE PIANISTES PROFESSIONNELS


B. Résumé des réponses à l’interview

6. Les références des enseignements reçus

Pour terminer, le questionnaire évoque le parcours de chacun des pianistes. C’est l’occasion pour eux d’évoquer les rencontres qui leur ont paru importantes dans leur vie musicale.

Pour Michel Gaechter, toutes les rencontres sont intéressantes « dans ce qu’elles peuvent nous apporter de définitif, mais aussi par le fait qu’on peut les contredire et aller à l’encontre. »

Les autres pianistes font référence, en général, à un Maître. Dany Rouet parle de la rencontre qu’elle estime essentielle : celle d’Hélène Boschi avec laquelle elle a travaillé au conservatoire puis avec qui elle est restée en contact au début de sa carrière de concertiste :

« De l’enseignement reçu, il reste quelque chose parce qu’on nous a transmis et on a reçu l’héritage de quelque chose. Ensuite, cet héritage on le fait sien, on se l’approprie, on le transforme. »

Amy Lin se réfère à Leon Fleisher, élève d’Arthur Schnabel, mais aussi d’un travail effectué en musique de chambre qui lui apprit beaucoup « sur le phrasé, le timing et toutes les subtilités de jeu. »


Nous ne pouvons dissocier Dominique Gerrer et Dominique Merlet. Ce dernier se réfère à Louis Hilbrand avec qui il a travaillé à Genève et Dominique Gerrer se réfère à Dominique Merlet qui l’enseigna avant sa rencontre avec Louis Hiltbrand.

Dominique Gerrer : « J’ai travaillé avec Dominique Merlet pendant trois ans. […] Il est venu à un moment où je pouvais ressentir tout ce qu’il m’a appris, profondément et pour moi cela a été fondamental. […] Cela m’a soutenue dans ma recherche pour obtenir l’expression musicale la plus belle possible. Après Dominique Merlet qui a marqué, transformé ma façon de jouer, tout a été amplifié par Louis Hiltbrand à Genève. Il s’est inscrit dans une continuité, c’est la même source d’inspiration de travail et la même façon d’appréhender le piano et la musique et là j’ai travaillé avec lui pendant six ans. C’est toujours ma référence, une double référence avec Dominique Merlet. »

Dominique Merlet évoque le même Maître : « Oui le Maître qui a beaucoup compté pour moi, c’était après le conservatoire de Paris, c’était Louis Hilbrand à Genève dont j’ai hérité cette culture du toucher, en particulier avec cette qualité du legato, la relaxation, la beauté du son. » Nous comprenons que Dominique Gerrer ait vécu l’enseignement des deux hommes dans la même continuité et que bien souvent, dans l’interview on en ressente, à la lecture, la même essence.


Tous les pianistes reconnaissent qu’il y a ensuite les enregistrements qui les aident à cheminer et parfois la lecture : « Écouter les gens qui me tiennent à cœur. Les compositeurs aussi. Je crois que les affinités avec certains compositeurs nous conditionnent aussi et forment notre personnalité. C’est difficile de parler de ces choses, parce que, si ça se trouve, il y a des facteurs dont nous n’avons pas conscience et qui nous marquent aussi […] il y a aussi toute la recherche personnelle sans oublier la pédagogie car les élèves nous apprennent. […] Les élèves nous confrontent à des problèmes que l’on a pas toujours rencontrés auparavant, alors on réfléchit, on trouve et il y a des choses qui se construisent à ce moment-là. » (Michel Gaechter)


Au terme de ce questionnaire et de ses réponses, il nous faut maintenant recentrer la réflexion et faire le point sur le concept de toucher pianistique.



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